Dvar Torah publiés par Tomer Debora

 

Le Chla Hakadoch rapporte au nom de Rav Moché Kordovéro que ce Passouk est une Ségoula pour enlever une pensée de Avéra. En disant ce Passouk sincèrement, la pensée de la Avéra s’éloigne.

Le Ktav Sofer explique ainsi cette Ségoula : Celui qui a en lui un feu qui brûle pour Hachem, et qui veut accomplir ses Mitsvot ; celui-là, Hachem l’aide en le sauvant d’une mauvaise pensée. Et à plus forte raison qu’il n’en viendra pas à concrétiser cette mauvaise pensée en acte de Avéra. Pourquoi ? Car l’homme en fait représente l’autel de terre du Beith Hamikdach. Comme l’explique Rachi dans Béréchit (2 ; 7) : « Quand Hachem a créé l’homme à base de poussière, Il a pris cette poussière de l’endroit où le Beith Hamikdach et le Mizbéah devaient être situés par la suite. Pour que cette terre soit pour lui une expiation et qu’il puisse ainsi subsister. » L’homme est donc formé de la même terre, et quelque part il est le prolongement du Mizbéah ; l’autel est fait de terre, l’homme est fait de terre et en plus de cette même terre.

C’est pourquoi, de même qu’on allume un feu sur l’autel, de même l’homme ne devra jamais éteindre ce feu constant qui doit brûler en lui. Ce feu de la Tora, ce feu des Mitsvot, ce feu d’amour pour Hachem. Si lui allume un feu alors il recevra en retour un feu du Ciel qui l’aidera à continuer et qui le protégera.

Au sujet de ce feu constant qui doit brûler sur l’autel, le Séfer Hahinouh précise qu’en fait, les Cohanim devront rajouter des bûches sur le foyer matin et soir, car bien que le feu descende tout seul du Ciel, c’est une Mitsva d’en apporter par nos propres moyens. Il est connu que les “grands” miracles accomplis par Hachem sont en général des miracles cachés. C'est-à-dire qu’ils apparaissent à première vue comme des phénomènes naturels. Même dans le miracle de la traversée de la mer rouge, qui pourtant était un miracle éclatant aux yeux de tout un peuple, il est dit : « Hachem fit reculer la mer toute la nuit, par un vent d’est impétueux, et Il mit la mer à sec …» Si Hachem agit ainsi de manière indirecte, c’est autant en raison de Sa grandeur incomparable qu’à cause de l’insignifiance de l’homme en faveur de qui Il intervient.

C’est dans ce même esprit qu’Il ordonne que chaque matin, le feu soit allumé sur l’autel, bien qu’en fait ce feu soit entretenu par le Ciel. Nous avons l’obligation de cacher le miracle. Aussi, ce feu qui descend du Ciel ne se voyait pas, à l’exception du huitième jour de l’initiation des Cohanim où le feu descendu du Ciel devait se manifester de manière visible pour tout un peuple. Comme il est écrit : « Un feu sortit de devant Hachem et consuma sur l’autel l’holocauste et les graisses ; le peuple vit, ils prièrent et tombèrent sur leurs faces. » (Vayikra 9 ; 24) Si on essaie de trouver un sens à ce commandement, on peut dire qu’en nous occupant du feu de l’autel, nous ou nos mandataires les Cohanim, le feu qui est en nous, celui de la vie, se trouve béni par Hachem, et cette bénédiction nous permettra de progresser dans la voie de la perfection.

Nous entendons trop souvent des gens dire que si Hachem nous faisait, à nous, des miracles visibles comme Il a fait aux générations précédentes, ce serait plus facile de croire en Lui et de faire Sa Tora. Rav Yaakov Néman, dans son livre Darké Moussar, explique que c’est une erreur car chaque jour nous assistons à des millions de miracles mais nous ne les voyons pas. En effet, dans notre monde fait de matière, un miracle à l’état pur est totalement impossible. Comme le dit le Passouk : « Un homme ne peut pas Me voir et vivre. »  Tout miracle doit être enveloppé d’un semblant de matière, il doit paraître “naturel”. Même si la couche de matière est très fine, mais elle est obligatoire.

Et c’est en fait ce que vient nous enseigner le Séfer Hahinouh. La traversée de la mer rouge est un miracle extraordinaire, mais certains trouveront cela naturel, le vent d’est n’a-t-il pas soufflé toute la nuit. De plus, à cet instant précis tous les plans d’eau se sont aussi fendus. Il y a donc matière à se tromper et ne voir derrière ce miracle qu’un phénomène naturel, une grande marée. La nature toute entière s’est changée et ce, dans le monde entier.

De même quand Sara est devenue enceinte, Rachi nous dit que « de nombreuses femmes stériles enfantèrent en même temps qu’elle, de nombreux malades furent guéris ce jour, de nombreuses prières furent répondues avec elle » (Béréchit 21 ; 6) Là aussi on peut se tromper et penser qu’une guérison naturelle est tombée sur le monde et ne pas voir, ou plutôt ne pas accepter, le grand miracle qui est fait pour la Tsadékète.

Celui qui cherche sincèrement à se purifier reçoit du Ciel une aide spéciale. Qu’Hachem fasse que nous voyions tous les miracles qu’Il nous fait jour après jour, et que nous arrivions à percer cette couche qui s’appelle la Nature et qui nous sépare de Notre Créateur. Amen.

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