Dvar Torah publiés par Tomer Debora

PESSAH

Pourquoi l'interdiction de travailler ne s'applique-t-elle que le premier et le dernier jour de Pessa’h et pas les jours intermédiaires ?

En fait, cela vient nous enseigner que nous devons faire très attention à chaque jour de notre existence. Que chaque jour soit rempli de bonnes choses, de Tora et Mitsvot et non pas, Hass Véchalom, de choses futiles ou de mauvaises choses.

Hachem a créé son monde en six jours pendant lesquels il a créé tout ce qu'il y a dans le ciel et tout ce qu'il y a sur terre. Et le septième jour, c'est Chabbat, Il s'est reposé. Ainsi l'homme apprend et comprend que, comme le dit le Passouk dans Téhilim : « les années de l'homme ne sont que de 70 ans » ; ces 70 années, l’homme doit s'efforcer de tout faire pour qu'elles ne soient pas pour rien. Chaque action doit être réfléchie, choisie, à l’instar de son Créateur quand il a créé le monde pendant six jours, chaque action était réfléchie et choisie.

De même pendant les 60 premières années de notre vie qui font référence aux six premiers jours de la création (un jour pour dix ans), et qui sont les années où l'homme travaille, chaque action devra être réfléchie. Le septième jour de la création Hachem s’est reposé, cela fait référence aux dix dernières années de la vie, où l'homme ne doit plus s’occuper de choses matérielles mais doit chercher par tous les moyens à s'attacher et à s'approcher de son Créateur.

Quand Hachem a choisi les Béné Israël comme peuple élu, Il a fait pour la sortie d’Egypte comme pour la naissance d’un enfant (ici c’est la naissance d’un peuple). Les juifs étaient en Égypte dans l'obscurité de l'exil et dans les souffrances, comme l'enfant qui est dans le ventre de sa mère. De même que l'enfant ne peut sortir à l'air libre qu'avec les souffrances et les douleurs de l'accouchement, de même il a fallu qu’avant la sortie d'Égypte s'abattent sur l'Égypte 10 plaies.

Il est connu que les quatre saisons de l'année correspondent à quatre périodes de la vie de l'homme. C'est pourquoi nous devons boire quatre verres de vin le soir du Séder en rapport aux quatre périodes que l'homme doit passer dans son existence :

  • Le printemps correspond à l'enfance et à la jeunesse, c’est la période où l'on grandit, où l'on s'éveille à la vie.
  • L'été correspond à la période où l'homme est au summum de ses forces. C'est l'époque où il travaille où il s'investit pleinement dans la vie active, dans le monde.
  • L'automne correspond à la période où l'homme sent ses forces le quitter il n'est plus aussi fort qu'avant.
  • Et l’hiver correspond à la période de la vieillesse où l'homme est retiré du monde.

C'est pourquoi il a fallu faire sortir les Béné Israël d'Égypte au printemps Bé’hodech Haaviv, ce mois de Nissan est le premier des mois car il correspond à la naissance de notre peuple en tant que tel. C'est un peu comme si, à ce moment-là, nous venions de naître, nous étions sortis à l'air libre, à l'air du monde.

L'interdiction du ‘Hametz nous enseigne l'éloignement que nous devons avoir face aux Taavot. Le ‘Hametz c'est le Yétser Hara. C'est pourquoi le verset dit : « Tout celui qui mangera du ‘Hametz (référence au Yétser Hara) son âme sera retranchée ». Car le Yétser Hara détruira son âme.

On devra cesser de posséder et de manger du ‘Hametz dès le 14 du mois de Nissan. Cela fait référence aux 14 premières années de la vie de l'homme pendant lesquelles il n'est pas encore responsable de ses actes vis-à-vis de la Tora, ni devant un tribunal humain ni devant le tribunal Céleste. Mais à partir de ce moment-là, il reçoit sur lui le joug des Mitsvot et il doit donc exterminer le ‘Hametz, le Yétser Hara, qui est en lui (un homme est Bar Mitsva quand il a 13 ans c’est-à-dire au seuil de sa 14ème année, quand il a 13 ans et un jour il est déjà dans sa 14ème année).

Afin de nous rappeler cela, la Michna Péssa’him dit : « La veille (la nuit) du 14ème jour de Nissan on recherche le ‘Hametz à l’aide d'une bougie » (c'est-à-dire quand il est à la fin de sa 13ème année et qu’il est donc à la veille de sa 14ème année il doit rechercher méticuleusement son ‘Hametz, son Yétser Hara, avec un Ner, une bougie. Son Ner, c’est sa Néchama. Le passouk dit : « Ner Hachem Nichmat Adam » (la bougie d'Hachem c'est l’âme de l'homme) avec ce Ner il va rechercher son ‘Hametz, son Yétser Hara pour l'enlever.

Mais il est écrit qu'on doit faire attention à ne pas prendre pour cette recherche une lumière trop intense, un feu trop grand, sinon il risque de mal faire sa recherche car il aura peur de mettre le feu à sa maison. Sa maison, c'est son matériel, sa matière à lui, tout son environnement sur Terre. Dans notre recherche on ne doit pas le brûler car on peut en avoir besoin.

De même dans notre introspection nous devons prendre garde à ce que notre volonté de rechercher et d'éliminer le ‘Hametz ne détruise pas notre corps. Paradoxalement en voulant éliminer la matière qui est en nous afin de nous élever, nous risquons de produire une autodestruction. Mais, bien entendu, cette lumière ne doit pas être trop faible car sinon on ne verra pas bien et on ne pourra pas rechercher correctement nos erreurs et nos fautes.

Comme le ‘Hametz représente le Yétser Hara, Hachem nous a demandé de l'éloigner de nos maisons, c'est-à-dire de notre corps pendant tous les sept jours de la fête, et donc par allusion pendant tous les jours de notre vie qui sont de 70 ans. Ce chiffre 7 des sept jours de fête représente les jours des années de l'homme qui sont sept fois 10 années.

Nous retrouvons cette même idée avec :

  • Les sept jours de la ‘Houppa, afin que, dès le jour de son mariage, le jour où il est le plus heureux, l'homme réfléchisse à tout ce que sera sa vie, à tous les détours et les contours que prendra sa vie pendant ses 70 ans de vie, représentés par ces 7 sept jours de la ‘Houppa.
  • Il y a aussi les sept jours qui précèdent le huitième jour de la Mila.
  • Les sept jours de purification du Métsora et de celui qui a touché un mort.
  • Les sept jours de deuil.
  • Les sept années de Chémita
  • Et les sept Chémitot qui nous mènent au Yovèl.

Tous ces chiffres 7 ne sont là que pour rappeler à l'homme le nombre de ses jours afin qu’il s'efforce de les employer avec intelligence au service de son Créateur.

L'interdiction de posséder du ‘Hametz pendant les sept jours de la fête vient donc rappeler aux Béné Israël que pendant leurs 70 ans de vie ils doivent rechercher et éliminer le Yétser Hara, les Taavot, les envies.

Hachem a ordonné dans Sa Tora que le premier jour et le dernier jour de la fête doit être Kadoch c'est-à-dire qu’il est interdit de travailler. Pourquoi ? Car l'homme dans sa jeunesse quand il vient au monde n'a pas besoin de travailler (c’est le premier jour de la fête), il ne fait pas partie de la vie active. Dans sa vieillesse (c'est le dernier jour de la fête), il ne peut plus travailler, il est sorti de la vie active. Il doit commencer à se préparer « des provisions pour la route » (c’est-à-dire faire des Mitsvot avec plus de force car les Mitsvot sont la seule monnaie, la seule ״nourriture״ acceptée dans le monde futur). Ce sont des jours consacrés à une recherche de la perfection de soi.

Même dans les jours intermédiaires qu'on appelle ‘Hol Hamoed, seulement certains travaux sont autorisés car on ne doit jamais perdre de vue l'esprit de la fête. De même pendant les années où l'homme travaillera dans sa vie il ne devra jamais oublier quel est son vrai but dans la vie. Il peut travailler mais il doit garder à l'esprit ce pourquoi il est sur terre.

Parallèlement, la Matsa que nous mangeons doit être pure de tout ‘Hametz, c'est pour cela que pour sa fabrication ‘Hazal nous ont obligé d'être vigilants depuis le moment où l'on moud les grains. Moudre les grains, cela signifie entrer dans la vie active à partir de la mouture pour la fabrication de la Matsa on doit être très vigilants qu'il n'y ait aucun ‘Hametz qui ne rentre dans la composition. De même dès que l'homme commencera à s'occuper des sujets de ce monde il devra lui aussi être vigilant.

La Torah nous a ordonné de manger la Matsa avec le Maror. Le Maror représente l'amertume, ce sont les forces matérielles que nous devons soumettre, c’est notre Yetser Hara que nous devons combattre.

S’il mange du Maror c’est-à-dire qu’il abaisse sa matière, tout ce qui est Gachmi, les multiples plaisirs de ce monde ; et qu’il fait attention que la Matsa qu’il mange soit exempte de ‘Hametz (son Yétser Hara) pendant les sept jours de fête qui sont les 70 ans de sa vie alors sa vie sera une fête au service de son Créateur !

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