Dvar Torah publiés par Tomer Debora

PARACHAT  AHARÉ MOT - KÉDOCHIM

Dans la Paracha de la semaine nous lisons l’ordre divin de : « … vous serez saints car Je suis saint, Moi Hachem votre Dieu. » (Vayikra 19 ; 2) Rachi explique : « Soyez séparé des unions interdites par la Tora et de la Avéra. Car tout endroit de la Tora où tu trouves une restriction à propos de l’immoralité, tu trouves la Kédoucha (Sainteté) juste après. »

La Tora nous ordonne donc d’accomplir toutes les Mitsvot, et, grâce à cela, nous serons sanctifiés. C’est aussi ce que nous disons dans la formulation des Bérahot : « Qui nous a sanctifiés grâce à Ses Mitsvot. » C'est-à-dire que grâce aux différents Mitsvot qu’un homme accomplit, il intensifie le souffle divin qui est en lui et donc il se sanctifie.

Le Maguid de Douvna pose la question suivante : on peut comprendre l’ordre divin de devenir saint grâce à nos actions journalières, mais on ne comprend pas pourquoi la Tora a mis en comparaison l’homme et Hachem. Pourquoi devons-nous être saints, car Hachem est saint ! C’est incompréhensible. On ne peut pas humainement me demander de me comparer à ce point à Hachem qui, par définition, est le summum de la sainteté. Pouvons-nous nous sanctifier au point de devenir aussi saint qu’Hachem ? Le niveau est tellement haut qu’on risque de laisser tomber avant même d’avoir commencé. Pourquoi, donc, ce parallèle entre l’homme et Hachem ?

Afin de répondre à cette question, le Maguid de Douvna utilise une parabole : Dans un village d’agriculteurs vivaient un riche propriétaire terrien qui avait une fille en âge de se marier. Son père ne voulait pas la donner à un jeune homme du village, il avait pour elle de plus hautes espérances. Il alla donc trouver le Roch Yéchiva de la grande ville voisine et lui demanda de lui chercher un gendre. Il était prêt à subvenir au besoin du jeune couple pendant cinq ans. Le Roch Yéchiva lui proposa un jeune Talmid promis à un futur brillant. Le mariage passé, le couple s’installa dans le village dans une maison que le beau-père avait achetée pour eux. Au début tout allait pour le mieux, le jeune érudit passait ses journées toutes entières au Beith Hamidrach à étudier la Tora. Il ne rentrait chez lui que pour manger et dormir. Puis, un jour, en rentrant chez lui, il a observé dans les champs voisins des troupeaux de vaches et de moutons. Il s’en est approché et il a été très intéressé par ce qu’il voyait. Aussi, depuis, chaque jour il a pris l’habitude de faire un détour par les champs avant de renter chez lui. Il aimait cette nature et ce calme. Il s’asseyait dans le pré à côté des animaux et il y trouvait beaucoup de plaisir. Ensuite, il partait se promener en forêt. Les minutes sont devenues des heures, au point qu’il passait à présent la plupart de son temps dans les champs et qu’il délaissait son étude.

La chose vint aux oreilles du beau-père. Celui-ci réprimanda vertement son gendre. Il lui dit : « Tu m’avais promis d’étudier la Tora sans interruption, pourquoi passes-tu maintenant ta journée à flâner dans la nature ? » Le jeune homme lui répondit : « De quoi parles-tu ? J’étudie chaque jour après la Téfila du matin pendant deux heures, et c’est bien plus que tous les gens de ce village qui n’ouvrent même pas un livre. » Le beau-père s’enflamma et lui dit : « Quand je t’ai choisi pour gendre et que j’ai promis de t’entretenir pendant cinq ans afin de te libérer du joug du travail et te laisser ainsi la possibilité de t’adonner pleinement à l’étude de la Tora, c’est parce que tu étais le meilleur élève de ta Yéchiva dans la grande ville et non parce que tu étais le plus fort de ce village. Qu’est-ce que tu te compares aux paysans du village qui ne savent pas étudier. Compare-toi aux autres étudiants en Tora. C’est par rapport à eux que tu dois mesurer ton Limoud si tu veux progresser en Tora. » Le gendre comprit le message et retourna à ses livres avec assiduité.

La comparaison est claire : Hachem nous demande de nous sanctifier grâce à ses Mitsvot. On pourrait donc être tenté de penser : « Je n’ai pas besoin de me fatiguer à accomplir beaucoup de Mitsvot, car comparé à mon voisin ou mon ami qui est un vrai impie, moi je suis un grand Tsadik. Donc je me contente du peu que je fais. » C’est pourquoi la Tora a eu besoin de me préciser : Attention, quand je t’ai demandé d’être saint, ce n’est pas pour te comparer à celui qui est moins que toi. S’il doit y avoir une comparaison, c’est avec Moi que tu dois la faire. Ainsi tu chercheras toujours à être mieux. C’est ce que dit le Passouk : « … vous serez saints car Je suis saint, Moi Hachem votre Dieu. »

Si tu calcules ta “température” dans la Tora ne regarde pas ton voisin qui est un glaçon. Sinon tu n’avanceras jamais : « C’est déjà pas mal si je fais une prière par jour, il y en a qui ne font rien ! » « D’accord ce n’est pas très Cacher ce que je fais, mais si tu savais ce que l’autre, là-bas, fait tu dirais que je suis un Tsadik. » On pourrait ainsi en aligner des centaines. C’est tout au long de la journée qu’on se compare aux autres vers le bas. Il est beaucoup plus facile de descendre que de monter aussi notre Yetser Hara nous poussent dans des comparaisons parfois absurdes.

C’est vrai que tu fais la même chose que lui, les mêmes bêtises que lui, mais cela ne veut rien dire. Quand on a deux ascenseurs devant nous ils sont tous les deux au même étage mais attention, ne te trompe pas : il y en un qui monte et un qui descend ! De même, vous êtes tous les deux sur le même banc, au même niveau ; mais attention, l’un monte en Tora et l’autre descend.

D’où viens-tu et d’où vient-il ? Si celui ou celle qui est né dans un milieu de Tora, qui est passé par une Yéchiva ou un Beith Yaacov vit la même vie que celui qui est né dans un milieu non religieux et qui fait Téchouva, alors l’un monte et l’autre descend !

Renforçons-nous dans l’accomplissement des Mitsvot afin de nous élever en sainteté et de faire ainsi la volonté de notre Créateur. Amen.

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