Dvar Torah publiés par Tomer Debora

PARASHAT PINHAS

Yaakov Avinou a eu douze enfants mâles. Chacun de ces enfants représente une tribu du Klal Israël, douze enfants, douze tribus. Nous savons que Binyamin a eu dix enfants (Béréshit 46 ; 21). En revanche, Dan, son frère, n’a eu qu’un seul fils qui s’appelait ‘Houshim (Béréshit 46 ; 23).

Or, après l’épidémie qui a décimé le Klal Israël à la fin de la Parasha de la semaine dernière suite à la faute avec les femmes de Midian et la Avoda Zara de Baal Péor, et qui a fait 24000 morts ; Hashem demande dans notre Parasha à Moshé de compter les Béné Israël. Dans ce  recensement, nous remarquons que pour la tribu de Binyamin on dénombre 45600 hommes (Bamidbar 26 ; 41), alors que pour la tribu de Dan on dénombre 64400 hommes !

Nous avons donc devant nous quelque chose d’extraordinaire : bien qu’au début la tribu de Binyamin était dix fois plus nombreuse que celle de Dan, en fin de comptes, “à l’arrivée”, c’est Dan qui sera plus nombreux.

Comment comprendre et surtout que pouvons-nous en tirer pour notre vie de tous les jours ? La Tora n’est pas un livre d’histoires démodées, rempli de poussière et de toiles d’araignées posé sur l’étagère de notre arrière grand- père, bien au contraire c’est un livre moderne écrit pour notre époque et pour notre siècle qui nous parle depuis des millénaires et qui chaque semaine nous délivre son message, un message toujours actuel, flambant neuf voire d’avant-garde. Quel est donc ce message ? Nous avons l’obligation chaque semaine de lire et relire la Parasha afin d’y découvrir des diamants qui vont nous interpeller dans notre vécu et nous aider à changer, à évoluer et à devenir meilleur.

Nous apprenons de notre Parasha un grand principe : il ne faut pas se fier à ce que l’on voit ! La bénédiction divine qui repose sur l’homme et sa maison ne dépend pas de la quantité matérielle que tu vois avec tes yeux, mais uniquement de la volonté divine. Un homme peut n’avoir qu’un seul enfant mais grâce à la bénédiction divine qu’il a cet enfant va illuminer le monde par sa Kédousha et sa ‘Ho’hma. Inversement, on peut avoir au départ plus d’enfants mais par manque de bénédiction divine on obtiendra moins par la suite.

Il en va de même pour la Parnassa, le tout n’est pas de gagner des millions, l’important c’est de profiter de ces millions. Quelqu’un peut avoir un salaire moindre mais si on calcule tout ce qui entre et tout ce qui sort, sa qualité de vie, il a ce dont il a besoin et il est heureux. Un autre pourra gagner beaucoup plus mais si on calcule tout ce qui entre et tout ce qui sort, il a gagné moins. Sans compter le souci qu’il a, tout d’abord à le gagner, en suite à le garder. L’important n’est pas de gagner dix mille euros, l’important c’est d’être Néhéné, de profiter de ces dix mille euros. Si on gagne dix mille mais il y a un problème de santé non remboursé, la voiture en panne, un vol, la machine à laver à changer etc. alors on n’a pas profité de ces dix mille euros. Il aurait mieux valu gagner moins et ne pas avoir tous ces problèmes.

Et si on veut argumenter et dire : heureusement qu’il a gagné ces dix mille euros, sinon comment aurait-il pu faire face à tous ces aléas ? Le Séfer ‘Hovot Halévavot (c’est un Rishon) dit qu’un jour un homme a volé à son voisin cent euros. Dans le courant du mois il a dû faire réparer sa voiture chez le garagiste. Il en a eu pour cent euros. Notre homme se dit : « Heureusement que j’ai volé mon voisin sinon comment aurais-je pu payer cette réparation ? » C’est un faux raisonnement. Il a eu cette réparation parce qu’il avait volé. Il fallait lui faire sortir ces cents euros. L’argent il ne l’a plus il ne lui reste que la Avéra du vol.

On ne gagne jamais rien à faire une Avéra et ne pas écouter Hashem et on ne perd jamais rien à faire une Mitsva et écouter Hashem ! Sur le moment on croit avoir gagné, mais c’est à la fin quand on fait le bilan de sa vie qu’on sait vraiment si on a gagné.

Dans la même idée, le Séfer ‘Hovot Halévavot écrit aussi que parfois un homme travaille comme un fou jour et nuit afin d’amasser une fortune et quand enfin il devient riche il meurt. Sa femme se remarie et c’est son concurrent, le deuxième mari de sa femme, qui va profiter de son argent. En fait, il s’est fatigué toute sa vie à gagner de l’argent pour le deuxième mari de sa femme.

Nous, les Béné Israël, nous ne recherchons pas les plaisirs, mais le bonheur. Il faut qu’à la fin de sa vie on puisse se retourner sur tout le chemin qu’on aura parcouru et qu’on soit fier et heureux de notre parcours dans ce monde. Nous cherchons le bonheur, cela ne passe pas obligatoirement par des plaisirs car il y a des Mitsvot qui sont parfois difficile à accomplir, mais au bout il y a le bonheur. Cela ne signifie pas qu’on rejette les plaisirs, au contraire pendant Shabbat il y a une Mitsva de bien manger, à Yom Tov on a une obligation de se réjouir. Il en va ainsi pour d’autres facettes de la vie d’un juif. Les nations qui nous entourent, elles, ne recherchent que les plaisirs de ce monde. C’est même une course effrénée aux plaisirs. Mais il suffit de regarder autour de nous pour voir que cela ne mène pas au bonheur.

Nous devons nous renforcer dans le fait que la réussite d’un homme ne dépend pas de sa force mais de la bénédiction qu’Hashem veut bien lui accorder. C’est pourquoi nous devons prier pour avoir et mériter cette bénédiction divine. En effet, prier que pour l’argent ne sert à rien, à quoi sert tout l’argent du monde s’il n’est pas accompagné d’une bonne santé ? Shélomo Hamélè’h a écrit dans Mishlé (17 ; 1) : « Mieux vaut du pain sec mangé en paix, qu’une maison pleine de festins accompagnés de disputes. » Du moment que la bénédiction divine repose sur nous, apprenons à être heureux avec ce que nous avons.

Le souci c’est que parfois des gens ont la Béra’ha dans leur mains mais ils détruisent tout ce qu’ils touchent. Ils gâchent cette bénédiction divine et ils ne s’en aperçoivent même pas. Ils vont passer leur temps à se plaindre. Hashem leur donne de l’or dans les mains et eux ils dilapident tout ou ils en font de la boue. Cela marche avec de l’argent, mais cela peut aussi être vrai avec ses parents, ses amis ou même son conjoint, on passe son temps à se plaindre alors qu’on a une bénédiction dans la main mais on n’est pas assez intelligent pour s’en rendre compte.

Qu’Hashem nous accorde Sa bénédiction afin de Le servir et que nous, de notre côté, nous puissions nous rendre compte de cette bénédiction. Amen.

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Tomer Debora

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