Dvar Torah publiés par Tomer Debora

 

PARACHAT KI TAVO

Notre Parasha commence avec la Mitsva de Bikourim. Dans le texte que doit dire celui qui apporte les bikourim il y a cette phrase : « Il (Hashem) nous a amenés dans cet endroit et nous a donné ce pays un pays qui ruisselle de lait et de miel. »

Rashi explique que « dans cet endroit » fait référence au Beith Hamikdash et « nous a donné ce pays » pays fait référence au pays d’Israël comme cela l’entend.

Si c’est ainsi une question se pose : Pourquoi le Passouk parle-t-il en premier du Beith Hamikdash et seulement ensuite de la terre d’Israël ? Pourtant les Béné Israël sont d’abord entrer dans le pays et ensuite ils ont construit le Beith Hamikdash. Comme nous le disons dans la Hagada de Pessah : Si nous étions entré en Eretz Israël et qu’on n’avait pas construit le Beith Hamikdash cela nous aurait suffit (Dayénou) !

En fait, toute la Kédousha que l’on trouve en Eretz Israël et la présence divine permanente parmi nous émane du Beith Hamikdash. Cela n’est pas seulement une influence bénéfique spirituelle mais il y a également une  influence matérielle. Nous savons que grâce au Beith Hamikdash les fruits avaient plus de goût par exemple. C’est pourquoi le Passouk fait devancer le Beith Hamikdash au don de la terre d’Israël afin de nous apprendre que grâce au Beith Hamikdash la terre d’Israël bénéficiera d’une bénédiction particulière. C’est ce que précise la fin de notre Passouk : « un pays qui ruisselle de lait et de miel. »

La Tora nous ordonne lorsque nous venons offrir des Bikourim (Prémices) au Beith Hamikdash, de faire une déclaration spéciale à haute voix (Dévarim 26 Passouk 5 à 10). Le Séfer Ha’hinou’h nous dit que l’idée essentielle de cette déclaration est que l’homme éveille en son cœur de bonnes pensées par la force de la parole. Lorsque Hashem nous a comblés de bien, en faisant produire à notre terre des fruits succulents, et que nous apportons les Prémices de ces fruits au Beith Hamikdash, il est bien d’éveiller en nous-mêmes des pensées reconnaissantes envers Hashem le vrai propriétaire de la terre. Nous le faisons par la récitation de tous les bienfaits dont Il nous a comblés, nous et tout le peuple d’Israël. Dans ce récit nous remontons jusqu’à l’époque lointaine de Yaakov qu’Hashem a délivré des menaces de Lavan. Nous rappelons également notre esclavage en Egypte et notre délivrance par Hashem. Ensuite nous Lui demandons de continuer à nous bénir à l’avenir.

Nous remercions donc Hashem pour ce mérite qu’il nous a prodigué de venir au Beith Hamikdash y apporter des Bikourim. Il y a lieu de s’arrêter sur cette idée un instant. Dans le même ordre d’idée quand nous venons dans un lieu de prières, un Beith Hakénéssète ou un Beith Hamidrash, nous nous devons aussi de ressentir ce devoir de dire merci. Merci pour m’avoir permis de venir ici, merci pour m’en avoir donné la force et l’envie. Dans combien d’autres lieux j’aurais pu me trouver à cet instant précis ?

C’est ce que dit David Hamélèh dans le premier Téhilim : « Heureux l’homme qui ne suit pas les conseils des méchants, qui ne se tient pas dans la voie des pêcheurs, et ne prend pas place avec des railleurs. » Heureux ! Celui qui fait cela doit être heureux !  Car la plus grande richesse c’est de faire parti de ceux qui sont assis dans une synagogue ou un Beith Hamidrash et non de trainer comme des désœuvrés dans une vie qui n’a rien à leur proposer comme avenir.

On raconte qu’un jour, Rav Yéhezkel Avramski alors qu’il était Av Beith Din de Londres, a réuni les gens qui se trouvaient avec lui dans la Shoule et il leur a dit : « Il y a des gens qui pensent, non sans raison, en venant prier qu’ils font quelque chose de grand, un sacrifice pour Hashem. Et surtout s’ils sont venus en avance, dans les dix premiers, d’autant plus qu’il y a des gens qui eux ne viennent pas prier à la Shoule. Et eux ils sont venus, ils sont là !

Je reviens à l’instant de l’hôpital où j’y ai trouvé des gens qui m’ont dit qu’ils étaient prêts à donner des millions pour se trouver parmi nous maintenant dans cette Shoule et non dans un hôpital. Si nous avons le mérite de venir dans un Beith Hakénéssète pour y prier cela vaut des millions, ne l’oublions jamais. C’est à cela que l’on doit penser quand on entre dans un lieu de prières : « Merci Hashem de me permettre de venir ici. » Nous devons remercier et non nous glorifier. » C’est ce que David a dit dans le Téhilim 5 Passouk 8 : « Mais moi, grâce à Ton immense bonté, j’entre dans Ta maison, je me prosterne dans Ton saint temple, pénétré de Ta crainte. »

Il y a beaucoup de gens qui voudraient venir prier à la Shoule mais ils ne viennent pas, ils ont plein de bonnes raisons qui les en empêchent, le travail, la famille, la santé, l’éloignement,  etc. De même pour l’étude, c’est un grand mérite que de pouvoir étudier. On doit remercier Hashem pour cela, de nous donner la possibilité d’étudier. Nous connaissons tous des gens qui voudraient bien venir étudier, mais … la Parnassa, la famille, la santé … Et même si l’on vient, parfois la personne vient au cours mais elle est fatiguée, tellement fatiguée de sa journée de travail qu’elle s’endort au milieu du cours. C’est à pleurer, il veut mais il ne peut pas ! Donc même pour l’étude nous devons déborder de remerciements envers Hashem qui nous permet d’étudier Sa Tora.

Et il en va ainsi pour toutes les Mitsvot.    

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