Dvar Torah publiés par Tomer Debora

Notre Parasha commence par le Passouk : « Et les jours de Sarah furent de cent ans et vingt ans et sept ans, telles furent les années de la vie de Sarah. » (Béréshit 23 ; 1)

La question est connue, pourquoi la Tora répète-t-elle à la fin du Passouk « telles furent les années de la vie de Sarah » ? Pourtant on a déjà dit au début du Passouk « Et les jours de Sarah furent de » Donc on sait bien que l’on parle de la vie de Sarah, que vient nous enseigner cette répétition ?

Rashi nous explique que la répétition de la fin « telles furent les années de la vie de Sarah » vient me dire que « Toutes étaient égales pour le bien ». Selon Rashi, la Tora m’apprend ici une notion fondamentale : Il est certain que Sarah a vécu des moments très difficiles dans sa vie. Elle n’a pas eu d’enfants jusqu’à l’âge de quatre vingt dix ans, elle a souffert l’humiliation de voir sa propre servante épouser son mari, elle a dû renvoyer Agar et Ishmaël pour sauver la vie de son fils Itshak. Sans oublier qu’elle a dû descendre en Egypte à cause de la famine, qu’elle y fut prise comme captive par le roi d’Egypte Pharaon, puis par Avimélèh roi de Guérar. En conclusion la vie de Sarah ne fut qu’une succession de malheurs et de souffrances. Et pourtant, la Tora témoigne que pour Sarah  « Toutes étaient égales pour le bien ».

Sarah ne s’est jamais plainte. Elle acceptait avec confiance et amour tout ce que Hashem lui envoyait. Pourquoi ? Car elle savait que tout ce que fait Hashem est pour le bien. Et que si Il nous l’envoie, c’est qu’on peut le supporter. Cette philosophie, de voir le monde du bon côté, l’a toujours aidée à surmonter les difficultés qu’elle a rencontrées.

Certaines personnes sont sorties des camps de concentration renforcées dans leur croyance en Hashem, et d’autres font des dépressions nerveuses sur une plage dans une île du Pacifique. Tout dépend comment on regarde la vie. Et surtout, comment on veut vivre cette vie que nous a donnée Hashem.

La Guémara Bérahot (60b) nous rapporte qu’une fois Rabbi Akiva voyageait en chemin, il avait avec lui un coq, un âne et une lampe. Arrivé à un village il chercha à y rester pour la nuit, mais personne ne voulut le recevoir. Il pensa alors « Tout ce que Hashem fait est pour le bien » et il alla passer la nuit dans la forêt. Pendant cette nuit, il y a eu un très fort coup de vent qui éteignit sa lampe, puis un chat s’attaqua à son coq et le mangea, et enfin un lion surgit et dévora son âne. Devant toutes ces fatalités du destin qui s’abattaient sur lui, Rabbi Akiva tenait toujours le même langage, « Tout ce que Hashem fait est pour le bien ». Plus tard dans la nuit, une armée survint et attaqua la ville. Au matin Rabbi Akiva vit la ville en feu et tous les habitants assassinés. Il songea alors qu’heureusement que sa lampe avait été éteinte, elle aurait attiré l’attention des bandits. Heureusement que son coq avait été mangé, avec son chant il aurait pu être entendu des bandits. Et enfin, heureusement que son âne avait été dévoré, ses cris auraient pu alerter les bandits. Il s’exclama alors : « Tout ce que Hashem fait est pour le bien » !

La Guémara Taanit (21b) nous parle de Na’houm Ish Gam Zou, un sage éminent. Ce surnom étrange provenait du fait qu’il acceptait chaque épreuve sans se plaindre. Dès qu’il lui arrivait un malheur, il disait : « Cela aussi est pour le bien » (Gam Zou Létova). Toute chose est dirigée par les Cieux et doit être considérée comme bonne quand bien même elle nous semble mauvaise a priori.

Un jour, les juifs désirèrent envoyer un présent au roi. Les chefs de la communauté se réunirent pour décider qui était le plus à même d’apporter ce gage de fidélité. Ils convinrent à l’unanimité que le seul à pouvoir accomplir cette mission n’était autre que Na’houm Ish Gam Zou, de par sa sainteté et tous les miracles dont il bénéficiait. Ils l’envoyèrent donc avec un coffret rempli de pierres et de perles précieuses. Lors de son voyage, Na’houm Ish Gam Zou s’arrêta dans un endroit pour y passer la nuit. Les aubergistes lui demandèrent ce que contenait ce coffret. Il répondit, sans se méfier, que c’était le tribu que les juifs offrait au roi. Au milieu de la nuit, des hommes vinrent, vidèrent le coffret et le remplirent de terre. Na’houm Ish Gam Zou ne s’aperçu de rien et au matin, il reprit sa route jusqu’au palais royal.

En ouvrant le coffret le roi vit uniquement de la terre. Pensant que les juifs se moquaient de lui, il ordonna la mise à mort de Na’houm Ish Gam Zou. Ce dernier s’exclama alors « Tout ce que Hashem fait est pour le bien ».

Éliahou Hanavi se déguisa en courtisant du roi. Il intervint auprès du roi en disant : « Les juifs ne sont pas fous pour vous insulter de cette manière, cette terre est peut-être celle qui permis à Avraham de gagner la guerre contre Nimrod (Béréshit chap. 14, quand Avraham jetait la terre elle se changeait en flèches et quand il lançait de la paille elle se changeait en javelots). C’est une terre magique plus efficace que les armes. Ce serait pour vous l’arme suprême !»

Le roi fut très impressionné et décida de vérifier les pouvoirs de cette terre. Il l’utilisa dans un conflit qui s’éternisait et il remporta la victoire haut la main. En remerciement il libéra Na’houm Ish Gam Zou et remplit son coffret d’argent et d’or. Sur le chemin du retour, Na’houm Ish Gam Zou passa la nuit dans la même auberge qu’à l’aller. Les aubergistes furent stupéfaits et lui demandèrent des explications. Na’houm Ish Gam Zou leur raconta son histoire. Les aubergistes, pensant que la terre de leur jardin était magique, l’apportèrent eux aussi au roi. Mais comme ce n’était que de la terre, le roi les condamna tous à mort.

Que nous puissions tous nous inspirer de ces histoires vraies afin de mieux traverser et surmonter les différentes épreuves qui échelonnent notre vie. 

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