Dvar Torah publiés par Tomer Debora

 PARASHAT   YITRO

Le dernier des dix commandements concerne l’interdit d’envier son prochain : « Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas l’épouse de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni tout ce qui appartient à ton prochain. » (Shémot 20 ; 14)

Le Even Ezra pose sur ce commandement la question suivante : Comment la Tora peut-elle demander à un juif quelque chose d’impossible à réaliser ? Comment s’empêcher d’envier ? C’est automatique. Il a un plus beau costume que moi, une plus belle voiture que moi, une plus belle maison que moi, il gagne plus d’argent que moi, etc. …

Le Even Ezra répond qu’en fait, un juif doit comprendre que tout vient d’Hashem : la vie, les enfants, la Parnassa … Ce ne sont ni la volonté, ni les actions de l’homme qui influencent ces acquisitions de quelque manière que se soit. Ce n’est que la volonté divine qui s’exprime à laquelle nous devons soumettre la nôtre.

Si du Ciel il est prévu qu’untel doit recevoir quelque chose, cela se fera tout seul le plus naturellement du monde, sans aucun problème.

Et s’il est décrété qu’il ne doit pas recevoir, alors l’homme peut faire autant d’efforts qu’il veut, cela ne sert à rien. Il n’aura rien du tout.

C’est ce principe fondamental qu’il faut ancrer en nous, afin qu’il dirige notre vie dans ses plus petits détails.

Si on vit selon cette règle, alors l’interdit de Lo Tahmod n’est plus un problème. On n’a plus de raison d’envier qui que ce soit puisqu’on sait que tout ce qui nous arrive est la volonté divine et que si nous devions recevoir ce que nous sommes en train d’envier, nous l’aurions déjà reçu. Si c’est pour moi, je l’aurai. Si je ne l’ai pas c’est que ce n’est pas pour moi. Même en remuant ciel et terre je ne l’aurai pas. Et si c’est pour moi, je l’aurai sans effort.

Par exemple : Est-ce qu’un simple sujet rêve de se marier avec la fille du roi ? Il n’y pense même pas. Il sait que cela ne fait pas parti de son univers. Il n’en est pas triste pour autant, cela ne le touche pas car il n’a aucune ambition sur un tel mariage. On se fait du souci pour quelque chose que l’on pense être en notre pouvoir. Si je pense que je peux influencer par mes actions quelque chose, alors je vais m’inquiéter. Ai-je bien fait ? Peut-être que j’aurais dû dire comme cela et faire comme cela … Mais si je sais que je n’y peux rien, je ne m’inquiète pas. J’exclu cela de mes pensées.

Le problème, c’est qu’en ce qui concerne la Parnassa, l’homme pense avoir un pouvoir dessus, c’est pourquoi il s’investi à fond dedans. En fait, c’est une erreur, car même la Parnassa n’est pas en son pouvoir. Ce n’est que la volonté d’Hashem.

Il en va de même pour notre sujet, j’envie quelqu’un ou quelque chose car je pense que cela me revient. J’y ai droit et je peux diriger et influencer ma vie en ce sens. Sinon je n’y pense pas. Est-ce qu’un homme rêve de devenir un oiseau et de voler ? Non ! Il sait bien que cela lui est impossible. Des ailes ne lui pousseront jamais. Quand un homme normal voit un oiseau s’envoler, il ne l’envie pas. L’oiseau vole, un point c’est tout.

De même, il n’existe aucune chose, ni aucune personne sur terre que je puisse obtenir grâce à mon intelligence, mon travail ou mes actions redoublées. Cela ne dépend que de la volonté divine. Si j’y ai droit, je l’aurai ; sinon je n’ai aucune chance. Cela ne sert donc à rien d’envier.

Il est connu que le Even Ezra était très pauvre. Un ami cherchait toujours à l’aider pour améliorer son quotidien, mais le Even Ezra refusait toute aide financière. Une fois, cet ami a trouvé un moyen de lui donner la Tsédaka sans qu’il s’en rende compte. Chaque matin le Even Ezra passait sur un pont pour se rendre à la Téfila. L’ami voulait laisser sur ce pont des pièces d’argent éparpillées de façon à ce que, selon la Halaha, celui qui les trouve ait le droit de les garder. Il les a donc disposées de manière à ce que le Even Ezra soit obligé de les voir. Il prendrait alors ces pièces comme un don du Ciel et non comme de la charité, ensuite il s’est caché pour observer la scène.

 Le Even Ezra est arrivé et a commencé à franchir le pont, mais ce jour là il l’a fait les yeux fermés ! Il n’a donc pas vu toutes les pièces éparpillées sur le sol. L’ami, n’y tenant plus, s’est alors dirigé vers lui et lui a demandé pour quelle raison il a fermé ses yeux. Le Even Ezra lui a répondu qu’il passait tous les jours sur ce pont et qu’il voulait simplement savoir s’il était capable de le franchir les yeux fermés. C’est ce qu’il a fait aujourd’hui avec succès.

Quand l’autre lui expliqua tout ce qu’il avait préparé pour lui, le Even Ezra lui dit : « Un homme ne peut recevoir sur terre que ce qui est prévu pour lui. Ce qui n’est pas prévu pour lui, rien ni personne ne pourra le lui donner. Et même s’il réussi à avoir quelque chose qui ne lui revient pas de plein droit, du Ciel on le lui enlèvera d’une manière ou d’une autre. »

Une fois, Rav Haïm de Vologine a réuni chez lui plusieurs Rabanim pour traiter un sujet important. Quand ils étaient tous assis autours de la table, un Rav, sans faire exprès, a tiré la nappe sur laquelle il y avait des verres et des carafes. Tout est tombé par terre. A ce moment là, tous se sont baissés pour ramasser. Rav Haïm les a arrêtés en disant : « Sachez ! S’il y a chez moi, ne serait-ce qu’un centime qui ne me revient pas, alors il y aura des verres cassés. Mais si tout mon argent est propre, c'est-à-dire, si je n’ai que ce qui me revient, alors rien ne sera cassé. » Ils ont ensuite ramassé les verres et les carafes et rien n’était cassé.

Nous devons nous renforcer dans notre Emouna en sachant que tout, absolument tout, vient d’Hashem. En faisant cela nous vivrons plus calmement, plus sereinement en toute confiance dans l’avenir. Nous éviterons ainsi beaucoup de maladies et de soucis inutiles.   

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