Dvar Torah publiés par Tomer Debora

PARASHAT KI TISSA Au début de notre Parasha, la Tora ordonne que chaque homme en Israël, âgé de vingt ans et plus, qu’il soit riche ou pauvre, donne chaque année aux Cohanim un demi-sicle en argent, de la valeur de dix Guéra. Cet argent, collecté une fois par an, devait servir aux dépenses pour la Avoda au Beith Hamikdash : achat des sacrifices journaliers, des sacrifices particuliers à l’occasion des fêtes, de toutes les offrandes ou libations faites au nom de la communauté, du sel pour les sacrifices, du bois pour le Mizbéah, du Léhèm Hapanim, de l’Omer, des deux pains de la fête de Shavouot, de la vache rousse, du bouc Laazazel, etc. Selon le Séfer Hahinouh, la raison de cette Mitsva, c’est que Hashem a voulu faire participer tous les membres de la communauté, à part égale, aux offrandes publiques. Ainsi, riches et pauvres seront, pour une Mitsva au moins, égaux devant Lui, et le souvenir de chacun sera rappelé jour après jour avec bienveillance. Cette Mitsva est donc ordonné dans l’intérêt de celui qui offre ! On peut également remarquer que la Tora précise deux fois dans le même Passouk que cette pièce doit être un demi-sicle : « Ceci ils donneront : un demi-sicle, selon le sicle du sanctuaire, à vingt Guéra par sicle, le demi-sicle est un prélèvement pour Hashem. » (Shémot 30 ; 13) Bien que le Passouk nous l’ait déjà dit, il insiste et répète, comme si on n’avait pas compris, que le sicle ne doit pas être entier mais uniquement un demi-sicle. Une question se pose donc tout simplement : Pourquoi la Tora tient-elle tant à ce que l’on donne un demi-sicle, ni plus ni moins ? Car de même qu’on ne peut pas donner moins qu’un demisicle, de même on ne peut pas non plus donner dix Shékalim ou mil Shékalim. On pourra donner mil Shékalim à la Tsédaka mais cela ne sera pas la Mitsva de Mahatsit Hashékel. La Mitsva c’est un demi-sicle, un point c’est tout ! Pourtant, indépendamment de la somme que l’on donne, grande ou petite, le fait même de donner quelque chose d’entier est en soi une bonne chose. Nous voyons, par exemple, que si on a devant nous un pain entier et des morceaux de pains coupés, on devra dire la Béraha de Hamotsi sur le pain entier. De même, si on donne à un pauvre de l’argent, il préférera recevoir une pièce entière plutôt qu’une demi-pièce. Pourquoi donc cette Mitsva ne peut-elle se faire qu’avec un demi-sicle ? Rav Shwadron répond qu’en fait, si un homme reçoit une moitié de pomme, il sait très bien que, quelque part dans le monde, il y a une autre moitié de pomme qui complète sa moitié et que les deux ensembles forment une pomme entière. Car rien sur terre n’a été créé à moitié. Il en va de même pour celui qui donne le demi-sicle, il doit comprendre qu’au moment où il donne son demi-sicle, quelque part il y a l’autre demi-sicle avec lequel il peut faire un sicle entier. Il est donc associé avec son frère juif dans cette Mitsva, chacun donnant la moitié et les deux ensembles formant un tout. De là un homme devra comprendre que tout ce qu’il fait pour lui-même, il ne le fait que pour la moitié de lui-même. Tant qu’il n’est pas associé avec son frère juif, il n’est pas entier. Est-ce que celui qui a mal à son pied gauche se console par le fait que son pied droit est en bonne santé ? Les deux pieds appartiennent à la même personne, si le côté gauche a mal, même le côté droit ne se sent pas bien. C’est le Moussar à tirer de la Mitsva du demi-sicle. L’autre fait parti de moi. Lui et moi on fait un. Sans lui je ne suis qu’une moitié. Je dois m’associer à l’autre, et ce, dans toutes les Mitsvot en général et spécialement dans la Mitsva de Tsédaka en particulier puisque la Mitsva du demisicle s’accomplie avec de l’argent. Nous retrouvons cette idée dans la Mitsva d’aimer son prochain : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Vaykra 19 ; 18). Selon le Séfer Hahinouh, c’est un devoir pour chaque juif d’aimer son prochain comme soimême, c'est-à-dire d’avoir des égards pour la personne et les biens de son frère juif autant que s’il s’agissait de lui-même. Hazal ont traduit cela dans les termes suivants : ne fais pas à l’autre ce que tu ne veux pas qu’il te fasse ! Rabbi Akiva a déclaré : « C’est là un grand principe de la Tora » Voulant dire par là que de nombreux commandements en dépendent. Car celui qui aime son prochain comme luimême ne le volera pas, ne commettra pas d’adultère, ne lèsera son prochain ni matériellement ni par des paroles blessantes, bref ne voudra lui causer aucun préjudice. De plus, ainsi qu’un homme se comportera envers son frère, ainsi celui-ci se comportera envers lui ; cela ne peut que contribuer à faire régner la bonne entente entre les Béné Israël. En résumé, un homme se conduira à l’égard de son prochain comme il se conduirait pour sauvegarder ses propres intérêts afin de se prémunir de tout dommage. Il ne dira que les choses élogieuses sur son compte, il fera attention à l’honneur de son prochain et ne s’enorgueillira pas en rabaissant son prochain (en prétendant comparer ses propres mérites, sa propre intelligence à ceux de son prochain). Le Rambam va même beaucoup plus loin puisqu’il écrit (Hilhot Déot 6 ; 3) que celui qui s’élève ou qui tire des honneurs en abaissant son prochain n’aura pas part au monde futur. Que nous puissions toujours voir en l’autre la continuité de nous-mêmes et que nous fassions toujours attention de ne pas le blesser ni par nos actes ni par nos paroles. Amen.PARASHAT KI TISSA Au début de notre Parasha, la Tora ordonne que chaque homme en Israël, âgé de vingt ans et plus, qu’il soit riche ou pauvre, donne chaque année aux Cohanim un demi-sicle en argent, de la valeur de dix Guéra. Cet argent, collecté une fois par an, devait servir aux dépenses pour la Avoda au Beith Hamikdash : achat des sacrifices journaliers, des sacrifices particuliers à l’occasion des fêtes, de toutes les offrandes ou libations faites au nom de la communauté, du sel pour les sacrifices, du bois pour le Mizbéah, du Léhèm Hapanim, de l’Omer, des deux pains de la fête de Shavouot, de la vache rousse, du bouc Laazazel, etc. Selon le Séfer Hahinouh, la raison de cette Mitsva, c’est que Hashem a voulu faire participer tous les membres de la communauté, à part égale, aux offrandes publiques. Ainsi, riches et pauvres seront, pour une Mitsva au moins, égaux devant Lui, et le souvenir de chacun sera rappelé jour après jour avec bienveillance. Cette Mitsva est donc ordonné dans l’intérêt de celui qui offre ! On peut également remarquer que la Tora précise deux fois dans le même Passouk que cette pièce doit être un demi-sicle : « Ceci ils donneront : un demi-sicle, selon le sicle du sanctuaire, à vingt Guéra par sicle, le demi-sicle est un prélèvement pour Hashem. » (Shémot 30 ; 13) Bien que le Passouk nous l’ait déjà dit, il insiste et répète, comme si on n’avait pas compris, que le sicle ne doit pas être entier mais uniquement un demi-sicle. Une question se pose donc tout simplement : Pourquoi la Tora tient-elle tant à ce que l’on donne un demi-sicle, ni plus ni moins ? Car de même qu’on ne peut pas donner moins qu’un demisicle, de même on ne peut pas non plus donner dix Shékalim ou mil Shékalim. On pourra donner mil Shékalim à la Tsédaka mais cela ne sera pas la Mitsva de Mahatsit Hashékel. La Mitsva c’est un demi-sicle, un point c’est tout ! Pourtant, indépendamment de la somme que l’on donne, grande ou petite, le fait même de donner quelque chose d’entier est en soi une bonne chose. Nous voyons, par exemple, que si on a devant nous un pain entier et des morceaux de pains coupés, on devra dire la Béraha de Hamotsi sur le pain entier. De même, si on donne à un pauvre de l’argent, il préférera recevoir une pièce entière plutôt qu’une demi-pièce. Pourquoi donc cette Mitsva ne peut-elle se faire qu’avec un demi-sicle ? Rav Shwadron répond qu’en fait, si un homme reçoit une moitié de pomme, il sait très bien que, quelque part dans le monde, il y a une autre moitié de pomme qui complète sa moitié et que les deux ensembles forment une pomme entière. Car rien sur terre n’a été créé à moitié. Il en va de même pour celui qui donne le demi-sicle, il doit comprendre qu’au moment où il donne son demi-sicle, quelque part il y a l’autre demi-sicle avec lequel il peut faire un sicle entier. Il est donc associé avec son frère juif dans cette Mitsva, chacun donnant la moitié et les deux ensembles formant un tout. De là un homme devra comprendre que tout ce qu’il fait pour lui-même, il ne le fait que pour la moitié de lui-même. Tant qu’il n’est pas associé avec son frère juif, il n’est pas entier. Est-ce que celui qui a mal à son pied gauche se console par le fait que son pied droit est en bonne santé ? Les deux pieds appartiennent à la même personne, si le côté gauche a mal, même le côté droit ne se sent pas bien. C’est le Moussar à tirer de la Mitsva du demi-sicle. L’autre fait parti de moi. Lui et moi on fait un. Sans lui je ne suis qu’une moitié. Je dois m’associer à l’autre, et ce, dans toutes les Mitsvot en général et spécialement dans la Mitsva de Tsédaka en particulier puisque la Mitsva du demisicle s’accomplie avec de l’argent. Nous retrouvons cette idée dans la Mitsva d’aimer son prochain : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Vaykra 19 ; 18). Selon le Séfer Hahinouh, c’est un devoir pour chaque juif d’aimer son prochain comme soimême, c'est-à-dire d’avoir des égards pour la personne et les biens de son frère juif autant que s’il s’agissait de lui-même. Hazal ont traduit cela dans les termes suivants : ne fais pas à l’autre ce que tu ne veux pas qu’il te fasse ! Rabbi Akiva a déclaré : « C’est là un grand principe de la Tora » Voulant dire par là que de nombreux commandements en dépendent. Car celui qui aime son prochain comme luimême ne le volera pas, ne commettra pas d’adultère, ne lèsera son prochain ni matériellement ni par des paroles blessantes, bref ne voudra lui causer aucun préjudice. De plus, ainsi qu’un homme se comportera envers son frère, ainsi celui-ci se comportera envers lui ; cela ne peut que contribuer à faire régner la bonne entente entre les Béné Israël. En résumé, un homme se conduira à l’égard de son prochain comme il se conduirait pour sauvegarder ses propres intérêts afin de se prémunir de tout dommage. Il ne dira que les choses élogieuses sur son compte, il fera attention à l’honneur de son prochain et ne s’enorgueillira pas en rabaissant son prochain (en prétendant comparer ses propres mérites, sa propre intelligence à ceux de son prochain). Le Rambam va même beaucoup plus loin puisqu’il écrit (Hilhot Déot 6 ; 3) que celui qui s’élève ou qui tire des honneurs en abaissant son prochain n’aura pas part au monde futur. Que nous puissions toujours voir en l’autre la continuité de nous-mêmes et que nous fassions toujours attention de ne pas le blesser ni par nos actes ni par nos paroles. Amen.

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