Dvar Torah publiés par Tomer Debora

PARACHAT KORAH

Le Kéli Yakar explique que toute l’histoire du bâton d’Aaron, des fleurs et des amandes qui ont poussées et qui ont été gardées pour les générations futures ; tout cela est en fait un enseignement de la Tora pour nous dire qu’Hashem ne juge pas les hommes selon l’esprit humain, selon les apparences. Quelqu’un peut paraître sec comme un bois mort, vide de Tora et d’étude et quand même Hashem le fait fleurir. De même l’inverse, quelqu’un peut-être un bois rempli de sève donnant de belles fleurs et Hashem l’assèche.

Nous retrouvons cette idée dans le Yalkout sur le livre de Yéhèzkel (17 ; 108) au sujet de Korah et de Aaron le Passouk dit : « j’ai asséché un bois humide et J’ai fais fleurir un bois sec ».

De là vient le principe que tout ce qui était dans le Mikdash bourgeonne et fleurit, même ce qui était en or « fleurissait » et donnait des fruits en or. Avec ce surplus on nourrissait les Cohanim. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les jeunes Cohanim sont appelés Pirhé Kéhouna terme qui fait référence à « fleurir » mais aussi à « voler, s’envoler ». Comme ils se trouvaient en permanence dans le Beith Hamikdash, ils profitaient de cette bénédiction et ils fleurissaient, c'est-à-dire qu’ils s’amélioraient de façon surnaturelle.

Leur zèle était légendaire au point que Hazal ont dit que celui qui regardait la Avoda des Cohanim au Beith Hamikdash avait l’impression que les coupes, dans lesquelles étaient réceptionné le sang, volaient d’un cohen à l’autre, tant les cohanim allaient vite. La coupe n’était jamais posée pour ne pas que le sang coagule et elle passait si rapidement d’une main à l’autre qu’il semblait qu’elle « volait » dans les airs. Cette qualité exceptionnelle les cohanim l’acquéraient grâce à leur présence au Beith Hamikdash depuis leur jeunesse.

De plus, le Baal Hatourim nous apprend dans la Parasha Vaéra, au nom du Midrash, qu’après la mort de Korah le bâton d’Aaron a avalé tous les bâtons des autres chefs. Ensuite quand on a sorti le bâton d’Aaron devant le peuple, le bâton d’Aaron a recraché tous les autres bâtons. C’est la raison pour laquelle seul le bâton d’Aaron a fleuri et non les autres bâtons.

C’est ce à quoi la Tora fait référence quand elle écrit (17 ; 24) : « Moshé a fait sortir tous les bâtons … » le mot « bâton » est écrit sans le Vav du pluriel (défectif) pour nous apprendre qu’en fait Moshé n’a sorti qu’un seul bâton qui contenait tous les autres bâtons qu’il avait avalé. Le mot « bâton » se lit au pluriel mais s’écrit au singulier. (Nous retrouvons la même idée en Egypte où le bâton d’Aaron avait avalé tous les bâtons des devins égyptiens.)

Les commentateurs s’interrogent : pour quelle raison a-t-il fallu que le bâton d’Aaron avale les autres bâtons dans le Kodesh Hakodashim ? Il est certain qu’on n’a pas fait ce grand miracle pour rien. D’autant plus que personne n’a vu ce miracle s’accomplir puisqu’il n’y a personne dans le Kodesh Hakodashim. La réponse est simple : le bâton d’Aaron était obligé d’avaler les autres bâtons car sinon même les autres bâtons auraient fleuri. Le simple fait d’être dans le Kodesh Hakodashim était suffisant pour les faire fleurir. Ce n’est pas un miracle, c’est une réalité, tout ce qui est dans le Kodesh Hakodashim fleuri. C’est pourquoi il fallait un autre miracle que le bâton d’Aaron les avale. Car la Kédousha est telle dans le kodesh Hakodashim que même un bâton sec fleuri !

De là nous apprenons quelque chose d’extraordinaire : si tout ce qui est dans le Kodesh Hakodashim fleuri automatiquement et même un bâton sec, que dire de tout le bien spirituel que peut recevoir celui qui se trouve dans un endroit Kadosh comme un Beith Hakénésset, un Beith Hamidrash ou une Yéchiva ?

Même s’il n’étudie pas, par le simple fait qu’il se trouve là, il « fleurit ». Même s’il n’est qu’un bois sec il méritera de voir pousser des « fleurs ». Cela n’est pas un miracle, c’est une réalité  constante, celui qui se trouve dans un endroit Kadosh est transformé en bien même s’il ne fait rien. A plus forte raison s’il s’assoit et étudie que sa transformation sera plus profonde et plus durable.

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